Camp d’été chez les frères des Ecoles chrétiennes à Jérusalem Available in the following languages:
Camp d’été chez les frères des Ecoles chrétiennes à Jérusalem Available in the following languages:
JERUSALEM – « Joie sans frontière », tel est le thème du camp d’été qui se tient tous les jours chez les Frères lassalliens des Ecoles chrétiennes. Cet appel plein d’espérance, comme un écho au « Soyez toujours joyeux » paulinien, est inscrit sur les t-shirts violets des cent trente enfants, de cinq à quatorze ans, qui participent au camp et de la douzaine d’animateurs qui les encadrent. Au-dessus de cette inscription, on trouve un logo « JOY » customisé – le O est fait de mains de qui s’unissent et le Y d’une colombe tenant un rameau d’olivier – « le symbole d’une joie faite de communion et de paix à laquelle nous appelle l’Eglise », précise frère Daoud Kassabry, sous-directeur de l’école et directeur du camp.
Pendant un mois, les frères accueillent des enfants de la vieille ville de Jérusalem, en très grande majorité chrétiens, et font de leur été un temps de jeu, de découverte mais aussi de foi. En effet, ce camp est avant tout spirituel. Tous les matins, les enfants se rassemblent dans la chapelle pour un temps de prière et pour confier leur journée au Seigneur. Là, ils lèvent les mains vers le Père et prient pour le monde chaque matin, répétant en chœur de leurs voix fluettes « Irhamna ya Rabb » (Seigneur, prends pitié) après chaque intention. Tous les jours, ils lisent un passage de l’Evangile et l’explique, puis ils sont invités à choisir un verset particulier pour le suivre tout au long de la journée. Ce matin-là, l’Evangile était celui d’un lépreux guéri par le Christ qui revient sur ses pas pour le remercier – une invitation à reconnaître le bien que les autres font pour nous et à remercier Jésus pour son action dans nos vies.
Après ce temps de louange et de recueillement, les enfants, divisés en équipes, suivent des activités variées qui leur permettent d’explorer et de faire fructifier leurs talents : art plastique, cours de cuisine mais aussi zoumba et dabkeh, la danse traditionnelle palestinienne. En outre, une fois par semaine, une sortie spéciale est organisée, à la piscine à Bethléem, dans la grotte de Soliman près de la porte d’Hérode à l’entrée de la vieille ville ou encore pour visiter les églises de Jérusalem telles St Pierre en Gallicante ou la Dormition.
Ce programme très complet est savamment organisé par frère Daoud et les autres animateurs en s’inspirant du scoutisme et de la pédagogie lassallienne, concrète, prenant en compte chaque jeune dans son individualité. Le matin, tous les enfants se rassemblent dans la cour, font leur cri d’équipe et écoutent les consignes de frère Daoud. Au cours de la journée, ils reçoivent – coupe du monde oblige – des cartons verts pour leurs bonnes actions et des cartons rouges s’ils se comportent mal, au bout de trois cartons de la même couleur, ils reçoivent soit un cadeau lors du rassemblement du soir soit ont une discussion avec le frère responsable. Ils sont ainsi encouragés à progresser et le bien qu’ils font est remarqué et récompensé. En effet, comme le dit frère Daoud, ce camp n’est pas un simple de lieu d’amusement et de construction, « c’est un lieu de formation de leaders potentiels et de futurs citoyens responsables de leur pays, d’acteurs de la société ». Aussi les animateurs, qui ont entre quinze et dix-huit ans reçoivent une formation spécifique de trois jours sur le leadership. Toutes les dimensions de la personne humaine sont prises en compte et les enfants sont valorisés et envisagés.
Vinciane J.