JERUSALEM – Le vendredi 15 novembre 2019, l’École Biblique et Archéologique française (EBAF), établissement tenu par les Dominicains, a célébré par une séance académique le centenaire de sa reconnaissance comme École archéologique par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
C’est dans le quartier de Bab Al Zahra qu’une petite foule s’est retrouvée le vendredi 15 novembre à l’occasion des cent ans de la reconnaissance de l’établissement français d’enseignement supérieur et de recherche comme École archéologique. Une célébration qui se poursuivra par un colloque à Paris le 6 mars 2020.
Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur Apostolique du Patriarcat latin était présent dans la salle, aux côtés du Vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, ainsi que du Nonce apostolique en Israël et à Chypre et délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine, Mgr Leopoldo Girelli. Mgr Grégoire Pierre Melki, Exarque patriarcal syro-catholique de Jérusalem a également assisté à la séance.
Le Frère Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’EBAF, a ouvert l’évènement sur le thème : « pourquoi célébrer le centenaire de l’Ecole archéologique française de Jérusalem ? », tandis qu’une conférence historique donné par M. Dominique Trimbur a été l’occasion pour le chercheur associé au Centre de recherche français à Jérusalem de revenir sur les premières décennies de l’École biblique française en Terre Sainte. Michel Zink, Professeur émérite au Collège de France et Secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres, a quant à lui consacré son intervention à la situation actuelle des différentes écoles archéologiques françaises dans le monde.
Une série de photos prises dans les années 1920 sur le site de Petra en Jordanie par des frères dominicains a été exposée par Jean Michel de Tarragon, OP, responsable de la photothèque de l’EBAF.
Un rafraichissement a ensuite été proposé dans la cours de l’École biblique.
Parmi l’assistance se tenaient de nombreux chercheurs français, mais aussi des religieux et religieuses, ainsi que le directeur des Instituts bibliques de Jérusalem. Des représentants du consulat général de France ainsi que le Consul général de Belgique étaient eux aussi présents dans la salle.
L’EBAF a été fondée en 1890 par le père Marie-Joseph Lagrange, membre de la communauté des religieux dominicains qui anime encore aujourd’hui l’École biblique.
La décision française de créer une Ecole archéologique à Jérusalem en 1920 tient pour beaucoup à l’émulation provoquée par l’activisme des Britanniques et des Américains dans la recherche archéologique au Proche-Orient à cette époque.
Pour le père Marie-Joseph Lagrange, l’archéologie était un moyen de vérifier où et quand la parole de Dieu a été prononcée. Cette science donne-t-elle des données fiables sur ce que dit la parole ? Un savant mariage entre la Bible et l’archéologie, réalisé par celui qui se plaisait à dire : « J’avais tant aimé le livre et maintenant je contemplais le pays ! ».
Geoffroy Poirier-Coutansais
Pour les photos de l’école archéologique :
Merci au P. Jean Michel de Tarragon, OP