JERUSALEM – Le mardi 29 juin 2021, le Département des services sociaux du Patriarcat latin de Jérusalem, en coopération avec le P. Amjad Sabbara, Curé de Jérusalem, a organisé un atelier de thérapie par le rire pour 16 Palestiniennes de Jérusalem-Est, dans la paroisse latine de Jérusalem.
Mme Bianca Morcos Tourjman, formatrice en thérapie par le rire, a donné l'atelier qui était le premier atelier « physique » au sein du programme d'autonomisation des femmes depuis l'épidémie de COVID-19. Mme Mervat Naber, Chef du Service social à Caritas et Mme Sawsan Bitar, Coordinatrice locale du programme au centre Sabeel, étaient également présentes.
« L'idée de présenter un atelier de thérapie par le rire a émergé, afin d'aider les femmes à se débarrasser des énergies négatives et à les charger d'énergies positives à travers plusieurs activités », a déclaré Mme Bitar.
Ce groupe cible de femmes souffre de conditions économiques très difficiles, nombre d'entre elles vivant d'allocations de chômage qui couvrent à peine le coût du loyer des logements, en particulier dans certaines régions où les prix des logements sont élevés, comme Beit Hanina et Shufat. Depuis le début de l'année 2020, la situation s'est aggravée, d'autant plus que la majorité de ces femmes, ou leurs maris, travaillaient dans des hôtels et des restaurants qui dépendent principalement du tourisme, qui est le secteur le plus touché depuis le déclenchement de la pandémie.
L'atelier s'inscrit dans le cadre du projet d'autonomisation des femmes qui cherche, depuis 2020, à autonomiser les femmes de Jérusalem-Est sur les plans économique, social et psychologique, notamment suite à l'épidémie de coronavirus, en proposant diverses activités de formation et des manuels visant à former les femmes aux compétences de vie et compétences professionnelles, ainsi qu’aux compétences nécessaires pour démarrer leur propre entreprise.
Selon un rapport publié par l'Institut national d'assurance israélien pour l'année 2012, 79% des habitants de Jérusalem vivent en dessous du seuil de pauvreté, et seulement 13% des femmes palestiniennes à Jérusalem-Est participent au marché du travail.
« Les femmes de Jérusalem-Est subissent de fortes pressions, et ce projet vise donc non seulement à autonomiser les femmes sur le plan économique, mais aussi sur les plans personnel et psychologique, à travers plusieurs ateliers qui seront proposés dans la période à venir, notamment des ateliers de thérapie par le rire, de premiers soins, de pensée positive et d'autonomisation », a déclaré Mme Dima Khoury, Directrice du département des services sociaux.
« Ces ateliers visent à augmenter la confiance en soi des femmes. Les femmes sont le fondement et le pilier de chaque foyer. C'est pourquoi nous aidons les femmes à évacuer les pressions et la colère de manière saine, afin qu'elles soient capables de donner. Nous n'enseignons pas aux femmes que faire, mais leur fournissons plutôt des idées et le bon environnement pour les aider à voir la vie sous un angle différent et plus positif à travers diverses activités », a ajouté Mme Khoury.
À la fin de l'atelier, les femmes ont exprimé leur gratitude et leur joie, d'autant plus que cela a fait ressortir quelques blessures refoulées, et les a aidées à se rapprocher les unes des autres à travers ces blessures partagées. L'atelier s'est terminé par des assurances et des promesses mutuelles de stricte confidentialité entre les participantes sur ce qui a été discuté au cours de l'atelier.